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slipslop en colère

25 avril 2007

Réponse à Pit...

Question de Pitbulle,
"Mais penses-tu que le PCF n'a pas intérêt à en faire plus pour attirer les regards ?"

Réponse :

"A en faire plus pour attirer les regards..." premièrement, je ne sais pas , si ce n'est pas un peu les médias, qui verrouillent un peu tout ça, les grands médias sont dans les mains des grands patrons, alors forcement ils montrent une image du communisme comme une idée morte est enterrée....
Le PC n'est pas à 100% libre de choisir son quotta d'exposition médiatique!

Mais au delà de ça, je pense qu'il est vrai que le Pc souffre de cette  image donnée  de vieux partit, et c'est pour cela que beaucoup de gens qui sont on va dire dans l'indécision (et plutôt à gauche...) ne vont pas voir ce que propose le PC, en se disant, "c'est un partit du passé, ils ont peut être même pas un site internet tellement c'est vieux ce truc....".

De toute façon , il est clair au vu des résultat de ce dimanche qu'il y a un très grave problème au PC, et même un très grave problème sur toute l'extrême gauche (qui a perdu 5% en 5 ans alors que la situation sociale en France est loin de s'être améliorer ces 5 dernières années!) L'argument du vote utile ne peut expliquer entièrement une telle déroute.
De toute façon , il est inutile de se mentir en disant "les gens ne sont pas venu vers nous, ne nous ont pas comprit...", non, le rôle d'un partit politique est d'aller vers les gens et non l'inverse.
Peut être que la partit a encore plus d'effort à faire pour aller vers les gens et leur montrer que le communisme est une idée moderne! Pourtant cette campagne à vraiment été bien mené je trouve. Le PCF c'est battu avec des outils de notre temps, le site internet été très bien fait, riche , et sans cesse actualisé.
Ont y trouver des blog, des tracts a télécharger, des vidéos...
D'autres site de grands partit n'étais pas aussi bien fait. (Peut être sur de leur force (du moins médiatique) , ces grands partit on un peu plus négliger le net...)

Donc en réponse, bien sur que le PC à intérêts à en faire plus pour attirer les regards et montrer qu'il reste un partit d'actualité!

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12 avril 2007

Le plan B vient de sortir!

Le Plan B est un bimestriel de critique des médias et d'enquêtes sociales. Diffusé en kiosques et dans les bonnes librairies, il informe sur l'information et publie des enquêtes sociales que vous ne lirez pas ailleurs. Pour que vive Le Plan B, achetez-le !

Un petit article du dernier numéro (7 avril), histoire de donner le ton:


La radio du « bon sens »

« Pourquoi certains médias de merde ne provoquent-ils pas votre opprobre ? », nous écrivait récemment un lecteur. Question justifiée : Le Plan B n'avait pas encore analysé l'une des émissions phares de RMC, « Les grandes gueules ».

Animée par Alain Marshall (passé par « Ciel mon mardi ! », « Combien ça coûte ? ») et par Olivier Truchot (ancien directeur d'Autoroute FM), l'émission se présente comme un « grand show » réunissant « une vraie bande qui ose tout dire » et qui affiche sa « liberté de ton, de conviction et d'expression (1) » . Le principe est simple : les deux animateurs placent devant un micro trois « grandes gueules » puisées au sein d'un vivier d'une vingtaine de braillards. Leur mission ? Commenter l'« actualité », c'est-à-dire répéter les calembredaines du Parisien ou du Monde, sans s'interdire de prolonger la soirée télévisée de la veille. Ainsi, quand Nicolas Sarkozy passe sur France 2, « Les grandes gueules » osent lancer un « débat » d'envergure le lendemain : « Sarkozy a-t-il été bon hier soir sur France 2 ? » (1.12.06). Quelques semaines plus tard, autre thème brûlant : « Sarkozy a-t-il été bon hier soir sur TF1 ? » (6.2.07). La veille, une question hantait déjà l'équipe : « Sarkozy ce soir sur TF1 : regarderez-vous ? »
La « liberté de ton, de conviction et d'expression » ne concerne apparemment ni les employés ni les ouvriers : on n'en trouve aucun parmi les dix-sept intervenants présentés sur le site de l'émission (2). On compte en revanche trois chefs d'entreprise, ainsi que l'homme d'affaires Jacques Maillot (fondateur de Nouvelles Frontières, PDG de Témoignage chrétien), Jean-Claude Larue (ancien membre du CSA, à la tête du syndicat national des éditeurs de jeux vidéo) et Alain Marty, président du Wine and Business Club (3).

Des jacasseurs calibrés
Les militants de gauche, eux aussi absents, doivent laisser la parole à trois « personnalités » de droite : Mourad Ghazli (membre du comité exécutif du Parti radical, associé à l'UMP), Édouard Fillias (président d'Alternative libérale) et Frank Tapiro (publicitaire sarkozyste écarté par le candidat qui le trouvait trop à droite), sans compter Claire O'Petit, commerçante conseillère municipale UDF de Saint-Denis. Quant aux autres membres de l'équipe, leur condition sociale les incite peu à ouvrir leurs « grandes gueules » pour réciter des discours de Bakounine : deux médecins, un prêtre, une avocate au barreau de Paris et le président du l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie. Karim Zéribi (« conseiller Égalité des chances » à la SNCF) et Gaston Kelman (auteur de Je suis noir et je n'aime pas le manioc) s'emploient à donner un vernis « multiculturel » au caquetage patronal qui ébranle les murs du studio.
La spécialité des « grandes gueules » consiste à poser une question déjà matraquée par tous les médias mais en la présentant comme une volonté courageuse de « briser un tabou » : Le dialogue social à la SNCF, c'est la guerre froide avant la chute du mur de Berlin ? (25.10.06), Faut-il supprimer le RMI au nom de ses effets pervers ? (7.11.06), SNCF : les syndicats savent-ils vraiment pourquoi ils font grève ? (8.11.06), Et si la suppression de la durée légale du travail était la solution pour l'emploi ? (26.1.07), etc. Mais les titres des émissions ne s'embarrassent pas systématiquement de la forme interrogative : SNCF : de la grève, encore et toujours ! (8.12.06), On n'a jamais autant fait la queue à la Poste ! (21.12.06), Malgré une revalorisation des salaires, les fonctionnaires seront en grève le 8 février ! (19.1.07). Sur tous ces sujets, il ruisselle du gosier des « grandes gueules » un jus de Jacques Marseille – sans le flacon universitaire. Une mine d'or pour qui cherche à répertorier sans se fatiguer les opinions véhiculées au jour le jour par le Parti de la presse et de l'argent (PPA).

Traumatisme postal
Sitôt leurs majestueux fessiers calés sur les tabourets du studio, les Socrates de RMC lancent leurs thèmes favoris, soit à l'aide d'un article de presse, soit par le biais d'une anecdote. Un sujet sur la Poste commence par les pleurnicheries de Claire O'Petit, empêchée de récupérer un colis parce que les postiers étaient en grève. « Y-en-a-ma-rre ! » vagit-elle (21.12.06). Alain Marshall se garde de la contredire : il a lui-même fait la queue à la Poste quelques jours plus tôt ! Réagissant à ces récits d'épouvante, Olivier Truchot glapit en agitant Le Parisien qui publie une « étude » sur l'augmentation du temps d'attente des usagers. Le « débat » est lancé, les « tabous » sont « brisés » ! Franck Tapiro souligne le fond du problème : « Le temps qu'on passe à la Poste est à mon avis supérieur au temps qu'on passait à la Poste dans les années soixante. Avec Internet et les nouveaux médias, je trouve ça to-ta-le-ment ha-llu-ci-nant ! »
On l'a compris : « Les grandes gueules » adorent les fonctionnaires. Alain Marty hurle à ceux qui envisageaient de manifester le 8 février : « Devenez plombiers ! Y a plein de métiers pour gagner de l'argent ! » Plus à gauche, l'avocate Anna Salabi compare les grèves à « un folklore » susceptible de rapporter de l'argent : « ... y a le “Da Vinci Tour” pour les touristes, on pourrait faire : “Venez en période de grève en France, venez voir comment ça se passe” » (19.1.07). Faisant souffler sur le cloaque un trop bref appel d'air, les propos d'auditeurs (récompensés par un T-shirt des « GG ») sont là pour donner l'illusion que RMC est « une radio où tout le monde s'exprime ». Ainsi, une malheureuse fonctionnaire du ministère des Finances est houspillée au téléphone. « Vous êtes prête, vous, à travailler plus pour gagner plus ? », « Est-ce que vous êtes trop nombreux à l'endroit où vous êtes ? », « Y en a combien à peu près qui bossent comme vous ? » On frémit à l'idée que « Les grandes gueules » aient un jour à répondre à de telles interpellations...
Les chômeurs occupent une place à part dans le cœur de RMC. Pour le plus grand bonheur des intervenants, le président du parti social-démocrate allemand a rabroué un sans-emploi en lui conseillant : « Lavez-vous, rasez-vous et vous trouverez du travail en trois semaines ! » Aussitôt, la chef d'entreprise Sophie de Menthon explique à Leïla, « militante dans le mouvement des stagiaires », qu'« il faut surtout penser justement parce qu'y a pas de croissance que c'est une compèt'de chercher du boulot. [...] Pardon, mais t'es un produit parmi d'autres !... Donc c'est le meilleur brushing qui l'emporte ! » L'animateur conclut : « En tout cas, on peut saluer le courage du président du parti social-démocrate, qui, vraiment, a joué les grandes gueules dans cette affaire » (19.12.06).


Notes :
1) www.rmcinfo.fr
(2) Exception faite de Mourad Ghazli, présenté comme « syndicaliste RATP » et « gestionnaire de biens ».
(3) Le Wine and Business Club s'enorgueillit d'avoir « animé depuis 1991 plus de 500 débats en présence de personnalités du monde de l'entreprise (Patrick Ricard, Jacques Attali, Jean-Claude Trichet, Jean Peyrelevade, Olivier Dassault, Michèle Cotta, Pierre Cardin, Jean-Cyril Spinetta, Michel Pébereau, Claude Bébéar, Bertrand Collomb, Daniel Bouton, Nicolas de Tavernost, Henri de Castries, Alain Prost, Thierry Morin, Charles Beigbeder, Henri Giscard d'Estaing...) » (www.winebusinessclub.fr).


Le Plan B n°7 (avril - mai 2007)

3 avril 2007

Les jeunes ignorent l'etreme gauche? (selon le mouv' et phosphore)

Une fois n'est pas coutume , je met en ligne cet article parut sur le site acrimed.

Deux médias pour adolescents dans la campagne : une propagande inavouée ?

Mise en ligne : 3 avril 2007
par Pierre Bruno



Les médias destinés aux adolescents se distinguent-ils des médias dominants ? Ebauche de réponse par deux exemples.



La campagne présidentielle de 2007 est à l’origine de la création d’un site - Phosphore et le Mouv’ »] - qui se donne pour but de présenter l’élection aux jeunes. Ce site, comme son nom l’indique, est né de la collaboration entre le titre de presse Phosphore et la radio Le Mouv’, ainsi que de certains acteurs de l’éducation aux médias (le Clemi ou Centre de Liaison de l’Enseignement et des Médias d’Information). Les objectifs de ce site sont clairs :

« Parce que cette élection présidentielle est la première à se jouer aussi sur Internet, parce que le net est le média star des jeunes, Phosphore et Le Mouv’ créent ensemble un blog dédié à la présidentielle. Un espace pour apprendre et exercer ses droits et devoirs de citoyens, pour comprendre les enjeux de cette élection et le rôle des femmes et des hommes politique » [1]. »

Pour autant ce site et le numéro de la revue qui lui est consacré présentent-ils une vision sinon objective du moins équilibrée de la campagne actuelle ?

Dans la revue : La marginalisation de la gauche radicale

Le dossier de la revue Phosphore porte principalement sur la question du droit de vote à 16 ans. Le rejet de cette idée par la majorité des jeunes interrogés (68 %) suscite des jugements contrastés des adultes intervenants dans la revue. Si certains journalistes regrettent ce manque d’audace, la plupart y voient au contraire le signe d’une saine maturité : « Vous n’êtes ni apolitique, ni abstentionniste, (...) au contraire vous prenez la politique trop au sérieux pour la laisser entre des mains sans expérience. Trop d’engagement tue l’engagement ! » [2]

Le corps du texte aborde toutefois un autre thème : celui des intentions de vote. Le traitement en est plus instructif. La manière de présenter les données dans l’article aboutit à une surévaluation des intentions de vote en faveur de la gauche en privilégiant les chiffres des 16-17 ans (61%) alors que le score est moins bon pour la tranche d’âge supérieure (53%) chez les 18-25 ans. De même, le journal peut écrire triomphalement « Le Pen rejeté par les 16-17 ans » (où il ne fait que 5%) alors qu’il aurait été tout aussi possible d’écrire que le FN est le troisième parti chez les jeunes pris dans leur globalité

Pourtant, contrairement aux rhétoriques rodées de l’extrême droite, celle-ci n’est pas particulièrement maltraitée. En effet, l’article a le mérite de rappeler que « quand on décortique les résultats, on réalise que pour tous les candidats, ce sont surtout les catégories sociales, plus que l’âge, qui jouent dans la répartition des intentions de vote » [3]. La conclusion est assez inattendue, voire tendancieuse : « Ainsi avec 12%, Olivier Besancenot arrive en troisième position dans les catégories sociales supérieures, tandis que les fils et filles d’ouvriers plébiscitent Ségolène Royal, comme leurs parents » [4]

En l’absence de toute donnée objective (on aimerait connaître par exemple le score du PS chez les catégories sociales supérieures comme les chiffres exacts du « plébiscite » de Ségolène Royal chez les ouvriers et leurs enfants), la conclusion semble être que l’extrême gauche est le choix des jeunes bourgeois, comme si le choix du parti socialiste était authentiquement prolétarien. L’orientation du texte est d’autant plus flagrante que si le vote FN est analysé (justifié ?) par le prisme des logiques sociales (« Les jeunes ne sont pas encore dans les problèmes d’emploi ou de logement, ils n’ont pas de message à faire passer avec un vote Le Pen » [5]) ce type d’analyse n’est pas appliqué au vote d’extrême gauche.

Cette orientation générale du numéro est confirmée, voire amplifiée par les marges du texte, et essentiellement par les témoignages de jeunes militants. L’équilibre paraît respecté : trois sont à droite, trois sont à gauche. Mais plusieurs biais apparaissent bien vite. Le premier porte sur le choix des personnes représentées. Surtout, si les militants de droite se répartissent entre partis de gouvernement (UMP, UDF) et extrême-droite (FN), les trois militants de gauche représentent les diverses composantes de la gauche de gouvernement : PS, PCF et Verts. La « gauche antilibérale » ou « radicale » (comme on voudra...) n’est pas représentée.

Le second biais ressort de la lecture des interventions des jeunes. Les trois discours de droite présentent les diverses facettes de cette tendance politique, avec une réduction (et cela est significatif) du fossé entre un Front National en quête de respectabilité (et qui est le seul des six à aborder la question de l’emploi) et un UMP très décomplexé ou plus précisément prêt à « briser les tabous » (surtout sur la question de l’immigration). Le discours des jeunes militantes du PS et du PCF est lui différent. D’une part ce sont les seules dont le profil est socialement marqué : la première est scolarisée au lycée Henri IV à Paris, la seconde est la fille d’une députée européenne. Mais surtout, dans leur discours, elles se caractérisent plus par leur sens des responsabilités que par leur volonté de rupture avec l’ordre économique établi et se démarquent plus de la gauche radicale que de la droite de gouvernement. Pour la jeune communiste : « Je suis allée chez les jeunes socialistes, chez les jeunes communistes révolutionnaires, puis chez les jeunes communistes, le juste milieu ! » [6] Quant à la militante PS qui a choisi ce parti parce qu’ « ils ne sont pas extrêmes », elle hésite à accorder le droit de vote aux jeunes de 16 ans car « parfois à cet âge, on est un ado en pleine crise et ce serait un cadeau aux extrêmes » [7]

Sur le site : Une vision partisane ?

L’analyse du site confirme-t-elle la lecture du numéro de la seule revue Phosphore ? En tout cas, la présentation de la « blogcampagne des 15-25 » (sélection de blogs de jeunes politisés) est tout aussi peu représentative des orientations politiques de l’ensemble de la jeunesse. L’extrême gauche reste occultée (comme l’extrême droite d’ailleurs) et la balance, plutôt favorable à la gauche de gouvernement dans la revue Phosphore, est ici bien plus marquée à droite (60 % des sites).

Si l’on prend pour repères - non pour le valider, mais à des fins de comparaison - les résultats du sondage d’intentions de vote réalisé pour Phosphore [8], la sous représentation de la gauche antilibérale dans le Magazine et sur le site est manifeste (avec toutes les précautions nécessaires à l’évaluation de ce type de sondages...)

Les inégales représentations des tendances politiques selon les supports

- Sondage = Intentions de vote.
- Editos publiés sur le site : favorables/défavorables. [9]

Sondage Témoignages (Phosphore) Blogs (Site) Editos (Site)
Ext. Droite 11% 16% 0% 0/1
UMP 26% 16% 30% 0/2
Autre droite : UDF... 7% 16% 30% 1/0
PS 37% 16% 23% 5/1
Verts, PCF... 7% 32% 18% 0/0
LO, LCR... 12% 0% 0% 0/1

Si l’on regarde les éditos écrits par des jeunes très souvent impliqués dans la presse lycéenne, et même si toute typologie ne peut être, dans ce cas, qu’approximative, il est possible de regrouper les 32 textes publiés en janvier en février [10] en quatre grandes catégories :
- les questions sociales et citoyennes  (l’emploi, l’exclusion, l’impôt...)
- la politique en question : doit-on y croire ou pas ? Faut-il s’engager ? Sont-ils tous pourris ?
- le microcosme politico-médiatique : la bipolarisation est-elle justifiée ? Quel est le rôle des médias ? Les sondages sont-ils fiables ?
- les candidats et partis politiques : déclaration en faveur ou en opposition à un parti (ici plus précisément à un candidat)

Premier constat : le premier registre, le plus politique peut-être au sens étymologique du terme, est le moins abordé (trois éditos). Et la question du microcosme politique ne l’est guère plus (cinq éditos : deux sur le traitement de la campagne par les médias, un sur les sondages et deux sur la question de la bipolarisation, l’un opposé et l’autre favorable).

Le gros des articles se concentre sur deux des thèmes possibles et si l’on subdivise les 32 éditos en deux parties chronologiques d’importance égale, leur répartition n’apparaît guère aléatoire. D’une part les thèmes les moins traités perdent progressivement de leur importance. Par ailleurs le thème prédominant évolue.

Questions sociales La politique Le microcosme Candidats et partis
Editos 1 à 16  2 8 4 2
Editos 17 à 32  1 4 1 10

Dans un premier temps, la majorité des éditos s’inscrit dans un discours de déploration de la perte de sens du politique :


- « Vous allez me dire que je suis cynique et injuste. Peut-être... Mais comment ne pas l’être ? Je ferai confiance à ceux qui ont la prétention de nous gouverner le jour où la corruption cessera d’être punie par l’impunité dans les milieux politiques. Le jour où les droits de l’enfant et le rôle de la France auprès des pays du tiers monde seront évoqués dans les campagnes électorales. Le jour où les candidats diront « Je ferai tout mon possible pour... » et non pas « je vous promets que... », parce qu’on n’est jamais sûr de rien. » [11] »

- « Comme des cadeaux bien emballés, dont on ne connaît véritablement le contenu, les programmes des candidats me paraissent merveilleux et prometteurs mais si je me penche sur le cadeau en lui, au delà des belles paroles et des jolies promesses, je reste sceptique. Certes, il est sûrement extrêmement difficile de diriger un pays mais pourquoi faire promettre dans le vide ? Pour la gloire, l’argent, le prestige ? Je n’ai aucune idée précise sur le sujet mais un coup de balai me paraît nécessaire pour avoir une réelle confiance en la politique. » [12]

D’autres articles plus rares (un quart de l’ensemble) s’inscrivent dans un mouvement contraire de revalorisation de l’engagement électoral :

« Mais en attendant cette révolution politique démocratique, il est de notre devoir à nous jeunes de prendre part dans cette campagne et de sensibiliser les sceptiques sur le bien fait du bulletin de vote. La politique peut changer notre vie quotidienne. Imposons-nous et votons !!! » [13]

Les articles portant sur des candidats précis sont plus rares et portent sur deux candidats alors potentiels et considérés comme « mineurs », mais tous deux issus de la société civile : Nicolas Hulot (présenté comme sympathique) et José Bové (présenté de manière bien moins positive) :

« Voir M. Bové à l’Elysée serait comme faire un remake d’ « Un indien dans la ville » (...) En y pensant, la France de José donnerait une jolie recette : une dose de verdure, de pâturages à perte de vue, une petite cuillère de vaches, une autre de chèvres, une pincée de fermes... » [14]

Dans la seconde moitié du corpus, la critique du politique continue :

  « C’est ça la politique ? Politique de bac à sable, du genre « Je vais le dire à maman ». Je comprends presque les abstentions et les blancs. De quoi couper l’envie de s’intéresser à cet art qu’est, parait-il, la politique. » [15]

Toutefois, la plus large part des éditos se limite alors à de simples considérations sur les candidats. Mais surtout, si l’on exclut un article hostile à Le Pen et un autre favorable à Bayrou, ces éditos ne parlent que de Ségolène Royal et de Nicolas Sarkozy. Et ces articles (à l’exception d’un seul, critique envers Ségolène Royal : « Je voudrais savoir si tout cela n’est pas juste un façade, une belle façade blanche mais dont le bois est pourri ? » [16]) sont quasiment à sens unique : très ou plutôt favorables à la candidate socialiste, très ou plutôt défavorables au candidat UMP :


- « Certes, la candidate socialiste n’est pas un ange, (...) mais en conscience de cause, et au nom de cette éthique de responsabilité, pour freiner la politique actuelle qui fonce droit dans le mur (loi Perben II attaquant les libertés individuelles, loi sur l’immigration, loi sur l’égalité des chances...) et déconstruit notre système social qui doit être réformé, mais sans oublier qu’il est un privilège français qu’il faut garder, rassemblons nous derrière Mme Royal ». [17]

- « En souhaitant une « France qui se ressemble et qui se rassemble », le parti socialiste à travers Madame Royal s’impose, pour ceux qui doutaient, comme un des plus important parti politique français. C’est avec l’idée d’une France plus juste et donc plus forte que Ségolène Royal entame le sprint final. C’est pour moi une étape réussie et la différence avec l’UMP s’est accentuée. C’est une réelle gauche qui va s’opposer à cette véritable droite. Le fond se différencie profondément du parti de M Sarkozy, mais la forme également. Ce discours n’a pas été le sacre de Ségolène Royal, mais la résultante de nombreux débats participatifs. Les français l’ont dit et elle va le faire avec eux, comme le suppose leur slogan. C’est une vision nouvelle, qui peut être critiquable, mais dans un sens qui est courageuse. » [18]

- « Comment un candidat comme Nicolas Sarkozy peut-il prôner une rupture avec une situation dont il est en partie responsable, et se lamenter sur un bilan désastreux qu’il n’assume pas ? Ce n’est pas vraiment ce que j’appelle une attitude constructive. A l’inverse Ségolène Royal a aujourd’hui prouvé, malgré toutes les réserves qu’on avait émises à ce propos, qu’elle savait comment faire avancer la France, avec des propositions nombreuses, réalistes et modernes. Elle a su surmonter des différends qui auraient pu se transformer en rancœurs et en frustrations, par exemple sur le sujet de la constitution européenne, à propos duquel elle sait trouver des compromis avec ses opposants. Elle me semble la meilleure alternative à la suprématie de l’UMP et la solution la plus saine entre l’utopie et l’immobilisme. » [19]

Sans doute convient-il de se garder de toute extrapolation et ne pas céder au « déterminisme du pire » ou à l’illusion d’une action concertée. L’ensemble des documents examinés (articles de presse, blogs, éditos ou d’autres, comme les caricatures, non étudiés ici...) ne constitue pas un ensemble idéologique cohérent et ses composantes ne proposent pas une vision uniforme du monde et des enjeux politiques. Pour autant, il existe des convergences indéniables - dont on peut d’ailleurs discuter du caractère délibéré. Cet espace laissé à la libre expression de la jeunesse ne fait, somme toute, que renforcer la vision dominante dans les autres médias. En témoignent notamment, les inégales représentations des opinions politiques, certains commentaires journalistiques, voire, dans certaines parties du corpus, les appels quasi-univoques en faveur de certains candidats qui permettent de dégager une constante récurrente : la minoration, voire le dénigrement, de la gauche radicale.

Pierre Bruno


 

[1] « La génération blog en live avec Phosphore et Le Mouv’ », édito du 17-01-2007.

[2Phosphore, février 2007, p.3.

[3] Phosphore, p.10.

[4] Ibidem

[5] Phosphore, p.10.

[6] Phosphore,  p.10.

[7] Phosphore,  p.15.

[8] Sondage CSA/Phosphore, réalisé du 15 au 29 nov. 2006.

[9] NB. Le douzième édito est consacré à Nicolas Hulot

[10] L’édito de présentation générale du site signé par Isabelle Delaude et Emmanuel Davidenkoff n’a pas été comptabilisé.

[11] Chloé Riban, 16 ans : « A vos yeux, hommes et femmes politiques, je n’existe pas. », édito du 18-01-2007.

[12] Clarisse Roux-Rosier, 16 ans : « Une campagne ? Des mots... », édito du 25-01-2007

[13]  Raphaël Tual, 18 ans : « La Présidentielle au suffrage universel, un leurre ? », édito du 19-01-2007.

[14] Marie, 17 ans : « Bové, MacDo et la cantoche », édito du 31-01-2007.

[15] Céline Diverres, 17 ans : « La politique du bac à sable », édito du 27-01-2007.

[16] Clarisse Roux-Rosier, 16 ans : « Au pays de Sego... », édito du 20-02-2007.

[17] Véra Léon, 17 ans : « Une gauche adroite », édito du 08-02-2007.

[18] Raphaël Tual, 18 ans : « Virage à gauche », édito du 14-02-2007.

[19] Agnès Wahl, 17 ans : « Pas tous pourris », éditob 13-02-2007.




Source : acrimed | action critique médias
http://www.acrimed.org/article.php3?id_article=2590

29 mars 2007

Loi Davdsi

Sur ce blog, je parle souvent (via des articles d'autre site) de al loi Dadvsi (prononcé Dadsi).
C'est la loi concernant la protection des oeuvres par les DRM...

Pour mieux comprendre la loi, je conseille d'aller à cette adresse .

Ce document explique tres bien cette loi, son application et ces consééquences.

29 mars 2007

Etat généraux pour le pluralisme des Médias : Réponse de Ségolène Royal

Paris, le 21 mars 2007

Vous avez bien voulu me faire part des interrogations exprimées par les représentants des Etats généraux des médias et je vous en remercie. Je partage vos préoccupations en faveur d’une information honnête et pluraliste et je sais combien ces aspirations sont menacées par la mondialisation et la financiarisation qui ont conduit à une concentration croissante dans l’audiovisuel ou dans la presse. Je tiens donc à vous rassurer sur mon intention de porter un véritable projet républicain pour les médias.

Ma première priorité pour les médias sera de garantir enfin vraiment le pluralisme et la diversité.

Ceci passe d’abord par la limitation des concentrations.

A l’évidence, la majorité actuelle poursuit depuis 2002 une politique qui renforce la concentration au seul profit des grands groupes. A cela s’ajoute le fait que le dispositif anti-concentration actuel, qui date pour l’essentiel de 1986, n’a pas su anticiper les problèmes posés en matière de diversité et de pluralisme par l’évolution du secteur des médias.

On ne peut continuer à laisser quelques grands groupes s’emparer progressivement de tous les médias. Mon objectif sera donc, si je suis élue, de mettre enfin en place un dispositif de contrôle pluri media en mesure d’assurer la diversité des contenus et un pluralisme réel, notamment de l’information, sans interdire le développement de groupes français multimédias puissants, capables de faire face à la concurrence internationale.
A cet effet, il faudra qu’une nouvelle loi instaure un dispositif anti-concentration plus efficace, qui consistera notamment à définir la part de capital pouvant être détenue dans les médias par un groupe industriel dont l’activité provient pour partie de commandes publiques, et à instituer les plafonds pertinents de part d’audience ou de recettes publicitaires dégagées par un même groupe présent dans le secteur.

Je m’engage en même temps à établir une Haute autorité du pluralisme dont les membres seront désignés par le Parlement à une majorité des 3/5èmes. Cette institution remplacera le CSA qui ne remplit pas son rôle et verra ses pouvoirs de contrôle et de sanction renforcés. Je souhaiterais aussi que le CSA ait l’obligation de consulter les téléspectateurs citoyens au travers de la constitution de panels consultatifs qui rendraient des avis plusieurs fois dans l’année, sur le modèle du régulateur britannique, ou d’un colloque annuel "Les états généraux du CSA" qui confronterait associations (parents, handicapés, minorités) et représentants des opérateurs (journalistes, producteurs...).

Afin de rétablir un certain équilibre dans l’accès aux programmes, je compte enfin mettre en place une réglementation favorisant la circulation des œuvres, notamment en interdisant le gel des droits par les opérateurs ayant utilisé leurs possibilités de diffusion.

La presse écrite contribue également de manière essentielle à l’information des citoyens et à la diffusion des courants de pensées et d’opinions. Elle est aujourd’hui dans une position difficile. Je ferai en sorte que la presse écrite puisse trouver un environnement favorable à son renouveau en envisageant une réforme des financements publics, avec notamment une indexation des aides sur de nouveaux critères (importance du rédactionnel, nombre de journalistes, place réservée aux questions politiques, culturelles, sociales, économiques, internationales, développement numérique) et un volet fiscal visant à réduire le prix au numéro et à l’abonnement.

La création d’un statut des entreprises de presse, s’apparentant à celui des fondations, devra également être envisagée, afin de garantir aux titres qui le souhaitent une indépendance économique et donc éditoriale. Un nouveau mécanisme de déduction fiscale incitant les particuliers à rejoindre les sociétés de lecteurs pourrait également répondre au problème des fonds propres des entreprises de presse.

Puisque j’évoque la presse, vous m’avez interrogée sur les dispositions que j’envisagerais pour les structures (entreprises, sociétés coopératives ou associations) qui éditent des sites Internet d’information et qui n’ont pas d’édition papier. J’ai déjà eu l’occasion de me prononcer en faveur du développement de l’économie numérique Dès lors, oui, je considère qu’il serait judicieux que ces structures puissent bénéficier, si elles le souhaitent, du statut d’entreprise de presse, recruter et former des journalistes professionnels.

En vue d’assurer le pluralisme et l’indépendance de l’information, il faudra d’ailleurs aussi permettre un renforcement des droits des journalistes et des salariés dans toutes les entreprises médiatiques, qu’elles soient associatives, publiques ou privées, ce qui passe notamment par :
- la reconnaissance juridique de l’équipe rédactionnelle dans toute entreprise de presse,
- la protection des sources des journalistes,
- la résorption des emplois précaires et l’application de toutes les dispositions légales et conventionnelles protégeant les pigistes.

L’objectif que je défends, d’un audiovisuel public fort et de qualité, doit se traduire par une télévision au service du public qui puisse enfin se différencier des chaînes commerciales, approfondir son identité en termes de qualité et d’originalité de programmes, oser réellement la création, investir dans des programmes patrimoniaux à l’instar de ce que fait la BBC en matière de fiction et de documentaire. Pour réaliser cette ambition, il faudra sans doute limiter la course aux recettes publicitaires qui annihile toute velléité de prise de risque.

Mais pour résister à la concurrence des opérateurs privés, le service public doit également être en capacité d’innover pour s’adapter aux évolutions des usages : proposer la haute définition, décliner son offre sur les nouveaux supports mobiles, proposer de la vidéo à la demande, bref être à la pointe du développement numérique, dans une optique pluri médias.

Ceci conduit à poser la question des moyens de l’audiovisuel public, et de ses modes de financement, qui n’ont pas évolué depuis sa création, il y a un demi-siècle, alors qu’il n’existait qu’une seule chaîne de télévision publique ! Il faut reconnaître que la redevance française est la moins élevée d’Europe, juste après l’Italie. Et je sais que le sous financement de l’audiovisuel italien a participé de la stratégie de Berlusconi pour bâtir son empire aux dépens de la RAI. Est-ce vraiment cela que nous voulons pour notre pays ?

Si je suis élue, je lancerai un débat, en y associant les Français puisque la quasi-totalité possède la télévision et la radio dans leur foyer, sur la nécessaire évolution du financement du service public, débat qui devra permettre de savoir où placer le curseur sur trois points indissociables : la redevance, la publicité sur les chaînes publiques, la taxation corrélative des recettes publicitaires des chaînes privées.

Un audiovisuel public fort suppose aussi une nouvelle gouvernance, à savoir le choix des dirigeants soumis au Parlement, la consultation systématique de représentants du public pour les choix essentiels, leur représentation dans les conseils d’administration, et enfin la création d’un observatoire indépendant pour promouvoir une culture civique de l’audiovisuel et fournir des instruments d’évaluation de l’activité des chaînes publiques de télévision et de radio.

Garantir le pluralisme et la diversité dans les médias n’exige pas seulement de contenir la concentration et la financiarisation, il faut aussi favoriser le développement rapide des médias locaux, associatifs et coopératifs, notamment à l’échelon local et régional. A cet effet, la création d’un fonds analogue à celui qui existe pour la radio, un système de réservation de fréquences et l’instauration d’obligations de « must carry » pour les distributeurs devront être envisagés.

De même, nous avons vu ces derniers mois, avec des plates-formes telles YouTube ou DailyMotion, les prémices de la télévision du futur : des millions d’individus produisent, avec des moyens réduits, mais parfois avec beaucoup de talent, des courts métrages qu’ils diffusent ensuite à moindre coût en ligne sur ce type de plateforme. Il faut encourager ces nouvelles formes de télévision horizontales, ainsi que toutes les formes de création innovantes qui se développent avec les évolutions technologiques et les nouveaux supports mobiles.

La loi DADVSI adoptée récemment n’a pas trouvé le bon équilibre entre les droits des créateurs et les préoccupations des internautes et je souhaite ouvrir un nouveau chantier de loi qui prendra particulièrement en compte les mutations technologiques en cours ainsi que l’expérimentation de nouveaux modèles économiques qui se développent. Sur ce sujet, je souhaite parvenir à un pacte juste entre consommateurs, artistes et auteurs, ce qui suppose d’aménager une pluralité de modes de financement et de rémunération pour la création.

Enfin je partage pleinement votre souhait de voir favorisé le développement des logiciels libres. A cet effet, les acteurs publics seront incités à utiliser les systèmes et logiciels gratuits : Linux plutôt que Windows. Ils pourront également acheter à leurs auteurs des logiciels particulièrement intéressants et les diffuser gratuitement. Je proposerai d’organiser régulièrement des concours de logiciels et d’en récompenser les auteurs, élèves, étudiants, ou simples particuliers.

Garantir le pluralisme et la diversité grâce à des règles justes, renforcer le service public de l’audiovisuel, libérer et encourager les initiatives citoyennes, telle est donc mon ambition pour les médias qui répond, je le crois, à l’essentiel de vos attentes.

Ségolène ROYAL

               
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29 mars 2007

Etat généraux pour le pluralisme des médias : réponse de Marie George Buffet

Réponses de Marie-George Buffet au questionnaire des Etats généraux pour le pluralisme

Mise en ligne : 28 mars 2007


Le samedi 10 février 2007 entre 13 et 18 heures, les Etats Généraux pour le Pluralisme ont organisé au Palais du Luxembourg, une audition, ouverte à la presse, des formations politiques et des candidats à l’élection présidentielle (ou de leurs représentants) sur la question des médias. Leurs réponses orales au questionnaire qui leur a été soumis ont été complétées par des réponses écrites. Nous publions ici celles de Marie-George Buffet. Nous publierons la semaine prochaine celles de Ségolène Royal...

-  [A consulter : Le site des Etats généraux.]



1. Les concentrations et le pluralisme

Quelles mesures concrètes proposez-vous pour restaurer le pluralisme et l’indépendance des médias et de l’information

Nous proposons de rendre à la création sa liberté, de défendre et promouvoir le pluralisme de la presse, de construire un espace public d’information et de débats réellement pluraliste.

Et plus précisément :
- Quelles dispositions légales, institutionnelles et financières proposez-vous pour limiter les concentrations et l’emprise des groupes financiers et des publicitaires sur les médias d’information ?
- Quelles dispositions comptez-vous prendre pour mettre un terme aux liaisons dangereuses entre les médias et les groupes qui bénéficient des marchés publics ?
- Que proposez-vous pour refonder et réorienter l’aide publique à la presse écrite et à sa distribution afin que celle-ci permette de garantir effectivement le pluralisme et bénéficie prioritairement à la presse d’information générale et aux médias sans but lucratif ?

Sur ces trois questions, nous proposons de faire adopter par le parlement une véritable loi anti concentration :

- Il faut réformer les dispositifs anti-concentration et interdire, notamment pour les grands groupes financiers, industriels et de services, les situations de quasi monopoles national ou régional dans la presse, l’audiovisuel et l’édition. La question de bénéficier ou non de marchés publics n’est qu’un phénomène aggravant, c’est la logique financière qui préside à l’appropriation des médias qu’il faut combattre. D’une manière générale, il faut garantir la diversité des filières de production dans le domaine de l’image, du son et de l’écrit ;
- prévoir une réforme de l’actionnariat des principaux groupes privés de communications en progressant dans le sens d’une appropriation sociale basée notamment sur la réévaluation de la place des salariés de ces entreprises ;
- Assurer l’égalité de traitement des territoires par une couverture nationale s’appuyant sur une intervention publique reconstituée (TDF, flotte de satellite, adsl...) ;
- Garantir une égalité de traitement des émetteurs en particulier pour le secteur non marchand, les médias locaux et associatifs ;
- Défendre le pluralisme dans la presse écrite payante quotidienne, magazine et régionale d’information générale et pour cela rénover les principes coopératifs mis en place à la Libération notamment par un soutien accru au réseau de distribution et de vente des journaux, en particulier aux dépositaires de presse dont le rôle doit être considérablement revalorisée ;

Cette loi cadre nécessitera une loi de programmation financière pluriannuelle permettant de définir les investissements publics nécessaires, la redistribution des produits fiscaux de la publicité, les indemnisations fiscales aux citoyens « souscripteurs » et les coopérations souhaitées en France, en Europe et dans le Monde.

- Que proposez-vous pour transformer ou remplacer le CSA, afin que le mode de désignation, la composition et les missions de l’autorité de régulation garantissent son indépendance et le pluralisme médiatique. En particulier, quelles représentations des journalistes et salariés de médias, ainsi que des médias du secteur associatif, des citoyens et des usagers, préconisez-vous ?

Le Droit à l’information  et le CSA, transformé en Conseil supérieur des médias, doivent être  inscrits dans la Constitution

- La Constitution affirmera la nécessité que ce Droit à l’information, au divertissement et à la culture constitue une responsabilité qui incombe à l’ensemble des médias publics et privés
- Elle actera la création d’un Conseil Supérieur des Médias
- Elle mentionnera les grands principes de propriété et de financement des médias (audiovisuels, presse écrite, internet..)
- L’assemblée nationale établira et contrôlera le cahier des charges des médias publics et privés sur avis du Conseil Supérieur des Médias

Création d’un Conseil Supérieur des Médias

- Chargé du contrôle du respect des obligations en la matière, sa composition sera tripartite : Elu-e-s, Professionnels et Citoyens dans les représentations qu’ils se donnent (syndicats, associations...) ; son président ou sa présidente sera élu-e par le Conseil sur proposition du président ou de la présidente de l’Assemblée Nationale.
- Il assurera les fonctions actuelles du CSA (Conseil supérieur des médias) du BVP (bureau de vérification de la pub) et des autorités de régulation : attribution des carneaux et des fréquences, respect du pluralisme de l’information, élaboration d’une « charte » de la PUB...
- Il travaillera à l’élaboration de statuts des médias (audiovisuels, presse) publics, privés et associatifs en relation étroite avec les organisations professionnelles concernées
- Par ailleurs, il assurera une mission de mesure qualitative et quantitative de l’audience des médias audiovisuels dont il définira les indicateurs ;
- Il rendra compte de son travail devant les Etats généraux des médias et sollicitera le parlement autant que de besoin

Assurer la souveraineté populaire Démocratiser les entreprises, donner de nouveaux droits aux salariés

- Des États généraux des médias, constitués de professionnels (journalistes, salariés, auteurs,...), d’élus de la représentation nationale et de citoyens (syndicats, associations, ...) constituera un espace de dialogue permanent et de suivi de l’activité des médias, de leur fonctionnement, du respect des conventions et des engagements. Ces États généraux disposeront d’un droit d’interpellation du Conseil supérieur des médias ou des Conseils d’administration des entreprises du pôle public avec une Information publique de ces échanges
- Le droit des salariés et leur représentation dans les conseils d’administration sera accru dans les entreprises de presse, dans l’audiovisuel public et privé.
- Dans les structures du secteur public, la représentation des salariés sera portée à 50%, un collège associé des usagers sera institué et régulièrement consulté, le/la prédisent-e sera élu-e par le conseil d’administration sur proposition du Conseil supérieur des médias et sur présentation d’un projet d’entreprise débattu par le Conseil.

2. Le secteur public de l’audiovisuel

Quelles mesures concrètes proposez-vous pour rénover et développer l’Audiovisuel de Service Public ?

Et plus précisément :
- Êtes-vous prêts à vous engager à inscrire l’existence de l’audiovisuel public dans la Constitution ?
- Quelles dispositions entendez-vous prendre pour doter l’audiovisuel public de moyens de financements augmentés et pérennes ?
- Quelles dispositions entendez-vous prendre pour réduire l’emprise de la publicité sur la télévision publique ?
- Envisagez-vous d’attribuer à France Télévisions des moyens spécifiques et de nouvelles fréquences pour développer son offre sur de nouveaux supports (TNR, TNT, TVmobile, Satellite et ADSL) ?
- Comptez-vous remettre en cause les dispositions de la récente loi « Télévision du futur » qui prorogent la concession des télévisions hertziennes privées, et qui leur accordent une chaîne bonus à chacune dans le cadre du passage au numérique ?
- Envisagez-vous l’abrogation du décret Tasca et la réappropriation de la production en interne ? 
- Êtes-vous prêts à vous engager à organiser la coopération des différents médias acteurs de l’action extérieure (RFI, TV5, CFI, AFP...) et l’intégration de France 24 dans la sphère publique ?

Nous souhaitons promouvoir une conception étendue du service public :
Notre conception du service public ne nous conduit pas à un « retour » en arrière : ni logique financière, ni monopole d’état. Nous voulons également prendre en compte les évolutions du combat démocratique : le service public aujourd’hui c’est à la fois le secteur public et les médias associatifs.

Un pôle public des médias :

Il ne s’agit pas de revenir à l’ORTF, il convient de permettre le développement de l’intervention publique au sein d’un « pôle public » élargi et recomposé qui rassemblerait les réseaux de diffusion et de communication, des moyens de production, France Télévisions, Radio France, RFI, France 5, CFI, Euronews, l’INA et l’AFP et naturellement France 24. L’AFP agence de presse internationale indispensable au pluralisme de l’information dans le monde pourrait être associée au pôle public des médias dans un GIE à part égale avec France Télévision pour développer des projets communs sur la vidéo ou l’image animé sur le web et des projets de coopération avec l’INA en associant d’autres structures comme le CNRS. Un collège associé au CA de l’AFP, regroupant des entreprises de presse internationales, permettrait de conforter le pluralisme dans les sources de l’information.

Les réseaux de diffusion et de communication :

Dans le cadre de la convergence des technologies (satellites, câbles, TNT, ADSL, UMTS, Wimax, ...) nous affirmons que le déploiement cohérent et universel de ces réseaux découle d’une responsabilité nationale. Dès lors, il convient de reconstituer un pôle industriel de télécommunication de grande envergure, garant d’une couverture universelle du territoire pour l’ensemble des technologies disponibles et d’une politique de recherche et d’innovation technologique ambitieuse. Ce pôle public dont le noyau sera constitué par les entreprises TDF et France Telecom aura vocation à gérer les infrastructures financées ou subventionnées par les fonds publics (existantes ou à venir), à fédérer les initiatives publiques ou non-marchande en matière de création de déploiement des réseaux de télécommunication et à développer des politiques de coopération industrielle au niveau européen et mondial.

Tout cela suppose bien sur de revoir la récente loi « télévision du futur ». Les fréquences libérées seront attribuées à des services publics de télévision numérique, de télévision associative, de téléphonie mobile, de télévision mobile, et surtout de Wimax, notamment dans les zones rurales.

Un service public de production

Nous soutenons la lutte actuelle des salariés de France 3 au cœur de ces questions. La disparition de la SFP n’a pas détruit toute capacité de production audiovisuelle. Les moyens du groupe France Télévisions et notamment ceux de France 3 et de RFO, doivent être augmentés. Les « décrets Tasca » doivent être abrogés. Nous proposons le contrôle par les Conseils d’Administration des chaines, du recours à des producteurs privés, l’internalisation de la production des émissions du « flux » et l’élargissement des commandes de production aux petites et moyennes structures indépendantes.

Les chaines associatives

Elles sont aujourd’hui légalisées par la nouvelle loi sur la liberté de communication. Il faut désormais leur assurer une existence véritable dans le paysage audiovisuel français et les moyens de leur indépendance. Il faut leur réserver une part suffisante des ressources en fréquences, des créneaux satellites et sur le câble ; créer un Fonds de soutien à l’expression audiovisuelle citoyenne alimenté par une taxe sur les chiffres d’affaires des entreprises qui exploitent les ressources hertziennes à des fins commerciales (chaînes privées mais aussi opérateurs de téléphonie mobile). Les collectivités territoriales peuvent contribuer aux financements des chaînes associatives accomplissant une mission de communication sociale de proximité sur les questions de diffusion et de production. Un cahier des charges garantira l’indépendance de ces chaines. Elles pourront bénéficier de commandes publiques. La coopération avec France 3 et ses moyens de production sera recherchée.

Les moyens d’une telle politique

Le financement de ces propositions nécessite un complet retournement de l’évolution du rapport financement public/financement privé de toutes ces dernières années. La refondation d’un service public des médias passe par un ré investissement public, une véritable politique industrielle publique nationale, des coopérations européennes et internationales soutenues par des organismes bancaires associés et une taxation élargie de la publicité. Ces dispositions nécessitent la remise en cause du pacte de stabilité européen et la transformation du rôle de la BCE.

Les investissements nécessaires seront assurés grâce aux ressources suivantes :

- 1. La politique industrielle nationale et de coopération déjà évoquée
- 2. La réforme de la redevance pour augmenter son rendement en la modulant en fonction des revenus des citoyens. Le service de la redevance sera maintenu et conforté pour lui permettre de mener à bien cette réforme et son exécution.
- 3. Un élargissement du prélèvement sur les recettes publicitaires (chiffre d’affaire de 3O Milliard d’euros en 2004) pour alimenter un fond de répartition géré par l’état en faveur du pôle public des médias, de la presse écrite d’information générale indépendante (fonds de modernisation de la presse aide aux journaux disposant de peu de rentrée publicitaires), de l’AFP. des éditeurs indépendants. Une taxation de 5% des dépenses de publicité représenterait 1,5 Milliards d’euros. Pour comparaison, les ressources pub de France Télévisions représentent actuellement 750 Millions d’euros, les besoins de l’AFP s’élèveraient à 300 millions...
- 4. La création d’un Fonds de Soutien à l’Expression Audiovisuelle Citoyenne alimenté par une taxe parafiscale sur les chiffres d’affaires des entreprises qui exploitent les ressources hertziennes (bien public inaliénable) à des fins commerciales.
- 5. Les citoyens qui s’abonnent à des journaux quotidiens ou qui participent aux souscriptions organisées par les journaux, pour tenter d’équilibrer leur budget, bénéficierons de déductions fiscales aux personnes.

Nous pensons indispensable de libérer les médias publics du diktat de l’audimat et pour cela d’interdire en l’espace de trois ans toute publicité sur les médias publics. Nos propositions permettent de conserver les revenus de la publicité nécessaire au fonctionnement du pôle public des médias et à la presse indépendante.

L’ensemble de ce processus se fera sous le contrôle du Conseil supérieur des médias, de même que la suppression de la publicité sur toutes les émissions destinées aux enfants.

 

3. Les médias du Tiers Secteur

Quelles mesures concrètes proposez-vous pour soutenir les médias associatifs, dans les domaines de la presse écrite, de la radio, de la télévision et de l’internet ?

Et plus précisément :
- Quelles dispositions envisagez-vous de prendre pour renforcer et démocratiser le Fonds de soutien à l’expression radiophonique (FSER) ? Êtes-vous prêts à l’étendre aux télévisions associatives indépendantes par une augmentation de son montant et de l’assiette (grands médias et hors médias) de la taxe sur la publicité ?
- Etes-vous prêts à vous engager, s’agissant des radios associatives, à protéger le quota des fréquences associatives (30% des fréquences pour le secteur associatif) et s’agissant des télévisions associatives à leur réserver un quota équitable de fréquences aux plans local, départemental, régional et national, en tenant compte de leur spécificité lors des appels à candidatures ?
- Quelle est votre position sur l’obligation de transport gratuit des télévisions associatives par les distributeurs privés commerciaux du câble, du satellite, de la TNT, de l’ADSL et de la téléphonie mobile (Free Must Carry) ?
- Quelles dispositions envisagez-vous de prendre pour favoriser le développement des logiciels libres contre les tentatives commerciales de le bloquer ? Envisagez-vous d’abroger la législation liberticide (LEN, DADVSI, etc.) qui compromet le libre accès à l’information, à la culture et au savoir ?
- Quelles dispositions envisagez-vous de prendre pour que les structures (entreprises, scop ou associations) qui éditent des sites internet d’informations et qui n’ont pas d’édition papier, puissent bénéficier du statut d’entreprise de presse, recruter et former des journalistes professionnels ?

Nos réponses précédentes peuvent être complétées ainsi :

Interdire la brevetabilité des logiciels, garantir la liberté des internautes respecter le droit des auteurs par la taxation des fournisseurs de services et d’accès commerciaux ; cela suppose d’abroger la loi DADVSI. Nous proposons la mise en place d’une plate forme publique de téléchargement permettant d’être à la fois aux côtés des internautes et aux côtés des auteurs en prévoyant la rémunération de ces derniers. Il y a des gains de productivité aujourd’hui. On peut faire du stockage illimité de musique et d’œuvres de création, on peut les diffuser en temps réel immédiat sur l’ensemble de la planète, certains coûts de reproduction sont quasiment nuls : ces gains de productivités doivent être mis à contribution pour la création. Il faut taxer les serviteurs d’accès et toute entreprise commerciale sur le Web pour qu’une partie de cet argent revienne à la création via la gestion par les ayants droit. Une plate-forme publique de téléchargement sur internet créera bien sûr une saine concurrence avec le privé en offrant une véritable diversité sur l’ensemble du champ de la création, ce qui suppose aussi un effort en faveur de la numérisation des catalogues. C’est vrai dans le domaine de la musique, dans le domaine de la littérature, dans d’autres domaines artistiques. Seule la puissance publique peut garantir une offre d’œuvres s’efforçant de répondre à la demande de chacun.

 

4. Les droits des journalistes

Quelles mesures concrètes proposez-vous pour garantir les droits et l’indépendance des journalistes ?

Et plus précisément :
- Vous engagez-vous à inscrire dans la Constitution le droit du public à une information honnête, complète et pluraliste ?
- Approuvez-vous la reconnaissance juridique de l’équipe rédactionnelle dans toute entreprise de presse ?
- Êtes-vous prêts à la mise en conformité du droit français avec le droit et la jurisprudence européenne pour la protection des sources des journalistes ?
- Quels sont vos engagements pour garantir l’accès à l’information détenue par les pouvoirs publics, l’administration et les entreprises ?
- Êtes-vous prêts à soutenir les journalistes dans leur défense de leur statut, et l’annexion des chartes nationale et internationale de déontologie dans leur Convention Collective ?
- Êtes-vous prêts à soutenir les journalistes dans leur combat pour l’application de toutes les dispositions légales et conventionnelles protégeant les pigistes, et pour la résorption des emplois précaires ?

Là également nos réponses précédentes peuvent être complétées ainsi :

La place des journalistes dans la société, est pour nous essentielle. Les journalistes sont ceux qui peuvent permettre qu’il y ait un véritable débat politique, c’est-à-dire un débat public qui permette aux citoyens d’intervenir. En s’appuyant sur leur charte, qui nous semble-t-il est déjà associée aux conventions, les journalistes ont un devoir d’informer en présentant les événements de façon contradictoire. Ils ont aussi un droit d’investigation qu’il faut leur reconnaître y compris à l’égard des informations détenues par les pouvoirs publics, les administrations et les entreprises. Il faut que l’on respecte leurs sources, renforcer l’article 109 du code de la procédure pénale et empêcher notamment les perquisitions qui mettent en cause le droit de préservation des sources d’information. Protéger les journalistes et leur travail suppose qu’on ne puisse pas leur prendre leurs carnets d’adresses, les mettre sur écoute téléphonique, ou utiliser des rushs dont on ne sait s’ils seront diffusés ou pas. La bataille pour la reconnaissance de ces droits passe bien sur par la recherche de convergences des législations européennes dans ce sens.

Dans tous les médias et notamment dans les entreprises de presse, nous pensons nécessaire de renforcer la place et le rôle des journalistes, en limitant la précarisation de cette profession, et en renforçant le rôle des organisations syndicales de journalistes (nous sommes contre la constitution d’un nouvel « ordre » des journalistes). Les syndicats ne sont pas là pour s’occuper uniquement des fiches de paye ou des conditions de travail. Ils participent à l’entreprise médias dans laquelle ils sont, et ils doivent pouvoir jouer tout leur rôle aussi dans le choix des orientations et de la ligne éditoriale. Concernant le collectif des journalistes qui constituent une rédaction, nous pensons qu’ils doivent pouvoir avoir un droit de veto sur la nomination de leur rédacteur en chef.




Source : acrimed | action critique médias
http://www.acrimed.org/article.php3?id_article=2587

28 mars 2007

Vote Utile! (2)

Au premier tour, il y a qu'un seul vote utile : celui pour le PCF.

Pourqu'oi (me demande Pit)???

Le parti a une position claire vis à vis des médias .

Voir les propositions sur le service publique !

  Question : La télé publique, quels enjeux ?

Réponse :

Le référendum a révélé une fracture médiatique qui se poursuit. Absence de pluralisme c'est à dire de débats contradictoires. « Ex-communication » du peuple. Et en même temps, les grandes œuvres que l'on voyait à 20h 30 sont repoussées tard dans la nuit. Une double domination, financière et idéologique s'exerce sur le paysage médiatique, alors que l'information comme la culture sont des biens communs à partager. L'audimat règle tout comme les sondages.

Les logiques financières se sont d'abord traduites par des déréglementations et des privatisations, réduisant le secteur public. Elles contaminent maintenant largement l'ensemble des technologies de communications servant de support à l'offre publique (réseaux hertziens, numérique, câble, Internet...) et le secteur public lui6même. La télévision publique sous les effets conjugués du manque de financements publics, de l'assujettissement à la publicité, des pressions de l'environnement privé (réseaux, productions, décrets Tasca qui rend obligatoire une certaine externalisation de la production), du formatage ressemble terriblement à la télévision privée.

Les propositions concernant le service public :

Dégager l'audiovisuel des logiques financières, ne pas revenir à la tutelle d'Etat et développer de nouvelles formes d'appropriation sociales.

Construire une nouvelle souveraineté populaire sur les médias :

Le droit à l'information dans la constitution

Création d'un Conseil Supérieur des Médias (en place du CSA) lui aussi constitutionalisé Et tripartite : représentation des formations politiques à la proportionnelle de leurs résultats Des Etats Généraux des Médias pour définir des cahiers des charges de l'audiovisuel. Refonder le service public

Reconstruction d'un pôle public élargi (France Télévision, Radio France, RFI, France 5, Euronews, l'INA, l'AFP..., des réseaux de diffusion et de communication, de production...) et garantie d'existence des médias associatifs.

des droits nouveaux pour les salariés.

Les contenus :

Une information pluraliste : sa présentation de façon contradictoire, la diversification des éditorialistes, des sources (aide à l'AFP) la programmation d'émission ouverte aux acteurs de la vie sociale.

La réalisation d'œuvres de création et leur diffusion aux heures de grande écoute

Un divertissement respectueux de la dignité humaine

La suppression en 3 ans de la publicité dans le secteur public, son interdiction dans les émissions enfantines.

Les moyens

Une véritable loi anticoncentration

La constitutionnalisation du financement public du service public de l'audiovisuel

Une modulation de la redevance en fonction des revenus des personnes

Un élargissement du prélèvement sur les recettes publicitaires dans l'ensemble des médias commerciaux (CA de 30 milliards d'euros en 2004).

Publié dans Télérama



Ensuite , les communistes ont toujours soutenu les logiciels libres. Ils proposent d'étendre leur utilisation dans les services publique (administration et éducation).
Pourqu'oi offrir de juteux contrats à une société américainne déja plus que bien portante (et avec des iddées sur la liberté que l'on connait trop bien, et une fiabilité plus que douteuse.....).
Alors pourqu'oi dérouler le tapis rouge à Microsoft, à l'heure ou nous parlons de patriotisme économique, alors que nous avons en face une société francaise (Mandriva ( Franco-Brésilienne en fait je crois) qui offre pour un tarif beaucoup plus bas des services comparables , voir meilleur que la firme de Redmond! (je parle de Mandriva , mais il existe également des distribution Européenne (Suse (Allemagne) par exemple).
L'argent économiser sur les contrats servira à l'achat de matériel informatique dans les écoles.
A ce sujet pour faire preuve d'objectivité, le point sur les logiciels libre est la 6° proposition de Ségolène Royal dans son pacte présidentiel.


Les propositions  du PCF sur les logiciels libres :

Nous soutenons sans ambiguïté et depuis plus de dix ans l'utilisation et le développement des logiciels libres, notamment par la commande publique et leur utilisation dans les administrations et collectivités. Les communautés du libre sont une démonstration pratique que des modes de production basé sur la mutualisation, le partage et l'entraide donnent des résultats concrètement plus performant que ceux de la "concurrence libre et non faussée" et du brevet.

Au delà du modèle de production et du modèle économique du libre, nous défendons son modèle d'organisation sociale. L'approche du Libre est transférable à toutes les ressources informationnelles, dans le domaine de l'édition scolaire ou celui de la publication scientifique, mais également au domaine de l'art et de la création (licence art-libre, expérience d'in-libro veritas, etc...). Elle présente des convergences avec la logique des médicaments génériques et la non brevetabilité du vivant.

Dépassant son statut de modèle économique, le Libre s'est peu à peu imposé comme un mode original et performant de production et d'échange. Dans des économies et des sociétés où la connaissance occupe une place sans cesse croissante, il contribue à poser les questions de modèles économiques et de propriété intellectuelle à venir, permettant de dépasser les seules réponses en vigueur aujourd'hui : privatisation, concurrence et marché, incapables de mettre en oeuvre le partage et l'universalisation.

Avec les deux premières libertés (liberté d'utilisation et d'étude) les licences Libres font progresser les individus par la découverte d'un savoir collectif. Les pratiques ne sont plus imposées par l'offre, mais par la demande. Avec les deux autres (liberté de modifier et d'améliorer) les licences libres font progresser l'humanité par la mise en commun des connaissances, et incite l'intervention de tous dans l'amélioration partagée des outils.

Notre engagement sur les logiciels libres est de longue date et il est accompagné de faits. C'est sur proposition des élus communistes que Paris a développé le CMS Libre Lutece et que la Région Ile de France va distribuer 175.000 clés USB entièrement à base de logiciels libres. Le PCF est également le seul parti à avoir eu une position cohérente sur la Loi DADVSI en s'y opposant unanimement aux deux chambres parlementaires, là ou cette loi était voté avec les voix de l'UMP, l'abstention de l'UDF et la division du PS. Le PCF est le premier parti et le seul à avoir déployé l'intégralité de son schéma directeur avec une part prépondérante donné aux logiciels libres (180 ordinateurs au siège du PCF, utilisation systématique de SPIP, de DotClear, OpenOffice, Firefox, Thunderbird, mise à disposition de l'ensemble des contenus sous licence créative commons...)

Nous remarquons l'absence regrettable d'engagement des autres grands partis à ce sujet, et tenons à rappeler la responsabilité de la droite UMP-UDF dans les lois anti-logiciels libres qui ont émaillées la mandature : DADVSI, LSI, LCEN, complaisance européenne avec les brevets logiciels, Référentiel Général d'Intéropérabilité peu contraignant, ne concernant que les échanges entre organisations, et dont les décrets ne sont toujours pas publié pour ne pas gêner le lancement du nouveau produit de l'éditeur hégémonique...

Nous proposons :

1. Le choix des logiciels libres

Une agence de développement du Logiciel Libre sera créé. Elle permettra la coopération et la mutualisation des travaux des communautés de développement, des secteurs privés et des administrations, tout en garantissant un bon reversement des sources. L'ensemble des fonctions publiques (d'État, Territoriale et Hospitalière) et des établissements publics fera un usage privilégié des logiciels libres (obligatoire lorsque la couverture fonctionnelle des offres est comparable) et des formats ouverts et interopérables.

L'intéropérabilité proposée par le RGI (le Référentiel Général d'Interopérabilité dont les décrets d'application ne sont toujours pas publiés pour ne pas "gêner" le lancement de Vista) sera rendue concrète, et étendue à un droit citoyen de proposer des contenus ou des logiciels interopérables avec le système de son choix. Les Mesures Techniques de Contrôle seront strictement limitées et encadrés.

2. Les bien communs informationnels seront universalisés et mis à l'abris.

Les production publiques, et notamment celles de l'Académie françaises ou celles relevant du dépôt légal, seront numérisées et proposées sous licence de type "créative commons".

Le projet de Bibliothèque francphone numérique universelle sera doté de véritables moyens.

Un centre de ressources logiciel public proposera au téléchargement les outils indispensables. La socialisation du patrimoine numérique permettra de dépasser la notion de "propriété intellectuelle" pour tous les biens communs informationnels

3. En Europe...

La France interviendra sur le plan européen pour une renégociation de EUCD

Nous exigerons une interdiction durable de la brevetabilité logicielle. Nous lutterons pour une réforme de l'OEB et de l'INPI leur interdisant le dépôt de brevets sur les logiciels, et les recadrant vers des missions d'organismes à but non lucratifs.

La politique encourageant l'utilisation des mesures techniques de protection sera remise en cause. L'Europe renégociera pour cela entre autre les traités WCT (www.wipo.int/treaties/fr/ip/wct/) et WPPT (www.wipo.int/treaties/fr/ip/wppt).

4. ... et dans le monde.

De nouvelles négociations seront initiée par la France et l'Europe

A l'OIT sur les droit internationaux du travail, à l'UNESCO sur le droit à l'accès au numérique dans la formation, à l'OMC sur les statuts des salariés dans l'économie de la connaissance.

L'Europe et la France soutiendront le plan d'action de l'OMPI pour le développement.

Ces deux propositions sont celles qui m'ont convaincut de voter communiste (car ces dommainnes sont ceux que je connait le mieux et auxquel j'accorde une grande importance (voir mon blog!!!)

Ensuite il y a les proposition d'ordre générale :

Augmentation des salaires  et des minima sociaux.
Santé prise à 100%
Suppression de la TVA sur les produits de première nécessité.
Arréter et revenir sur les baisses d'impots qui depuis 5 ans touche principalement les ses aisées!

On va me dire comment financer tout cela???
Les entreprises du CAC40 font des profits reccord!
Et on se demande où prendre l'argent????

Allez donc faire un tour sur le site de campagne de Marie-Georges Buffet et jetter un coup d'oeil sur toutes ses propositions sur divers sujet de société.
Aprés chacun se fait son opinion...

(35 heures Afrique Agriculture  Aide et action sociale Aide Médicale d'Etat (AME)        Airbus Allocations d'autonomie jeunesse Apprentissage et enseignement professionnel        Associations     Assurance maladie Baccalauréat Banlieues   Biocarburants        Budget de l'Etat Carte scolaire Clonage thérapeutique  CNRS Collectivités locales commerce équitable   Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) Corse Couverture Médicale Universelle (CMU) CPE Culture Décentralisation Défense nationale Délocalisations        Démocratie   Discriminations Droits d'auteur Ecole   EDF - GDF  Edition Effet de serre        Elus   Emploi Energie Enfance Enseignants        Environnement        EPR Etats-Unis Europe        Femmes   Fiscalité Fonction publique      Handicap     Hôpital public        Homoparentalité        Homophobie   Impôt de Solidarité sur la Fortune (ISF) Intermittents Internet Irak        Iran   Islam   Israel   Iter   Jeunesse     Justice   Laïcité        Langues minoritaires        Liban Licence Master Doctorat (LMD) Logement   Logiciel libre Loi de Sécurité Intérieure (LSI)        Loi Organique relative aux Lois de Finances (LOLF) Loi Solidarité Renouvellement Urbain (SRU)   Lutte contre les inégalités scolaires Médias        Médicaments génériques        Métiers de la santé        Migrants        Minimas sociaux        Ntic        Nucléaire        OGM    Organisation des Nations Unies (ONU)   Organisation Mondiale du Commerce (OMC) Orientation scolaire et professionnelle    Otan   Outre-mer Paix        Palestine     Pôle public du médicament Petites et moyennes entreprises (PME)        Politique industrielle Politique internationale Pouvoir d'achat  Prévention de la délinquance   Prison    Protocole de Kyoto Référendum 2005  Réforme de l'Etat        Recherche        Retraites     RMI   Ruralité     Sécurité publique        Séniors        Service civil    Services publics Sida SNCF Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) Télévision        Tourisme     Turquie   Université et enseignement supérieur)          

26 mars 2007

Vote utile!

Le 22 avril , il n'y a qu'un seul vote utile! --> Logo_parti_communiste_fran_ais_2005


Et n'oubliez pas :

Sarko_parapluie

Le_Pen_y_a_pense


21 mars 2007

L'UMP n'a pas de programme????

Je me suis balladé sur les sites des candidats à la présidence, histoire de voir leur programme.
Bien évidement en premier je suis aller sur le site du Parti, en 2 clic j'avais télécharger et imprimer le programme de MGB.
Idem sur le site socialiste, on accede directement au fameuse 100 propositions de S.Royal.
Par contre du coté de l'UMP, impossible de trouver un semblant de programme cosultable depuis le net...
La seule choses que j'ai put trouver ce sont les engagements de Sarkozy, des phrases du style, "Il faut réduire le chomage, Des pauvres y'en a trop! , Tout le monde doit s'aimer dans la France à Nico , La paix c'est bien, La guerre c'est pas terrible, etc etc..."
Mais rien de concret de la part de l'UMP.
Ma question : On a honte de ses idées du coté de la majorité sortante????

21 mars 2007

Le PCF a répondut au questionnaire "Candidat.fr"

C'est fait , Marie George Buffet (MGB), est la première candidate, et pour l'instant la seule a avoir répondu au questionnaire du site candidat.fr.

Ce questionnaire a pour but de connaître les positions des candidats sur les problèmes que rencontre l'informatique libre en ce moment (DRM, Brevet logiciel, P2P, position de monopole de microsoft (et surtout dans l'administration et les écoles)).
La candidate communiste dévoile à cette occasion son programme sur tout ces points.

Les réponses au questionnaire
Les engagements de MGB
Le site de campagne du PCF

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